landart elmersforst

enseignement

landart elmersforst

2015

« Ouvrir les sensations de l’élan créatif à l’éphémère de la nature »

Offrir la conscience des Éléments

Dans la nature, l’œuvre est souvent là sans qu’on la touche. En développant la perception de la nature, on apprend à la lire, à se relier à l’enchantement des éléments. Observer une écorce et devenir une fourmi qui l’explore. Accueillir le souffle du vent comme la cime d’un jonc. Se laisser émouvoir par la forme parfaite d’un galet, par les teintes subtiles d’une algue, par la fragilité d’un pétale, par le parfum d’une pomme de pin. L’émerveillement de Marie-Anne nous mène à redécouvrir l’essence de nos sens.

Guider la main vers la sculpture

Le Land Art… Ce n’est pas reproduire l’eau, la branche, la fleur ou la pierre, mais produire comme la nature, dans un dialogue équitable avec elle. Les matières se choisissent, les formes se donnent et nos mains les ordonnent. Un pétale pour seule couleur, des bambous pour ligne, des posidonies en pointillé… Ensemble, les éléments s’organisent pour revenir au monde dans la vitalité de l’intuition et la simplicité du geste juste. Inclus dans l’espace, c’est tout le corps qui imprime le volume.

Développer l’intensité de l’éphémère

Les pétales s’envolent, les bambous plient et tombent, les posidonies retournent à la mer. Agir dans la rapidité avant que la nature emporte ce qui lui appartient. Ne pas se préoccuper du devenir de l’œuvre. Libérés du doute nous pouvons nous relier à notre état primordial d’enfant. Pas dans le puérile du jeu, mais dans l’évidence de la création. L’intensité poétique de l’instant, nous apprend à observer, à composer, à offrir. De retour à l’atelier, les souvenirs de pinceau, de matières et de papier s’éveillent…

Pascale Wehr