entre les murs de la ferveur

Exposition

entre les murs de la ferveur

Cathédrale Notre Dame - Strasbourg

2013

l'aube

Récompense première de l’effort accompli, l’homme-esprit émerge des eaux sacrées de la vie, rappel du liquide nourricier de ses origines, tout ébloui de la lueur de l’aube de sa nouvelle dimension. Déjà il sent la légèreté de son être transcendé et capte le flux éternel de la sève mystique qui seule saura assouvir durablement son désir.

L’arbre aux mille bras est tout autant réminiscence du corps charnel laissé derrière lui que nouveau jalon sur son chemin inachevé. Par la pureté de ses fines feuilles d’or, il lui livre le code du Nouvel Univers, langage mystérieux qui exprime les vibrations innombrables de la conscience universelle, synthèse de toutes les aspirations mystiques et véritable Tara blanche, „celle qui fait passer à l’autre rive“

le jour

Baignant dans la connaissance nouvelle de l’amour généreux que lui a fait découvrir l’arbre aux mille bras, l’esprit se laisse irradier par le rayonnement du disque d’or. Il y puise l’énergie et l’élan absolu indispensables pour s’élever vers l’apogée de sa quête.

Les piliers filigranes lui servent de repère et de lien tout à la fois : l’eau, encore et toujours, le transporte et le conforte. Il suffit de s’y abandonner et de se laisser flotter, affranchi de toute angoisse existentielle.

la nuit

Égaré dans les ténèbres aveuglantes de sa rationalité, insensible aux vibrations de son âme éternelle, l’homme contemporain s’entoure de bruits et de futilités pour échapper au grand tourment existentiel.

Mais, ce faisant, il s’obstrue l’accès à lui-même. La méditation à laquelle l’invitent les deux mandalas, inspirés des vitraux, lui offre une voie vers sa délivrance.

Les ogives silencieuses, par leurs flèches élancées, lui indiquent le chemin de la réconciliation : regard tourné vers la transcendance de l’être, la sève éternelle lui propose le chemin spirituel de son âme.

Attiré par le passage, ouverture centrale dans le disque d’or, mais résistant encore à l’appel, l’homme s’agrippe aux troncs des arbres, symboles de la terre-mère. Corps longilignes plongeant de leurs racines dans les mémoires souterraines et troncs élancés dans lesquels coule la sève de la vie, ils l’invitent à faire abstraction de son enveloppe charnelle pour s’élever à sa dimension cosmique.

la rose d'or

L’aboutissement du chemin, fin de la quête. L’homme découvre la plénitude de son âme éternelle dans les contours parfaits de la Rose d’or. Rappel de la rosace du lieu sacré, la Rose d’or fait éclater par le chatoiement de son or la ferveur mystique si longtemps emprisonnée. Elle se veut synthèse et fusion ultimes de toutes les spiritualités : l’unicité parfaite de la trialité de tout être dans ses dimensions corporelle, mentale et spirituelle.

De part et d’autre de la Rose d’or, les ogives luminescentes relient le Ciel et la Terre, le spirituel et le temporel comme trait d’union universel. Pour que le message éternel de la plénitude de l’Être ne se perde, les livres d’or en gravent de manière indélébile son code sur leurs nobles pages.

Textes de Jacky Neff

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