gaïa

Exposition

gaïa

Eglise du Temple Neuf - Strasbourg

2011

« Au commencement est le Chaos, une profonde crevasse, suivie par Gaïa. Gaïa, déesse primordiale identifiée à la Déesse mère, ou à la Terre Mère l’ancêtre maternelle des races divines. »

Marie-Anne Mouton puise son inspiration au cœur de la terre mère, dans ses racines, ses mémoires et ses transformations perpétuelles. L’artiste allie le brou de noix, les encres de Chine et la poudre d’or, pour révéler un itinéraire où elle explore l’espace du vivant. Le paysage se révèle, épuré, issu des réminiscences d’une nature sublimée. Elle fait naître un monde d’eau, de terre, d’arbres et de brumes dans une alchimie entre rêve, violence et silence.

L’exposition se veut être une quête de l’origine, une réconciliation avec une nature vierge, pourvoyeuse de vie. Entre l’eau, la terre et le ciel.

Pour célébrer ce bouillonnement du vivant, le Temple Neuf s’ouvre à une rencontre de l’Art et du Sacré. Dans l’intimité et la magie de son espace, l’église révèle la force des œuvres de l’artiste.

La scénographie de l’exposition prend possession de tous l’espace : 10 grands tableaux suspendus entre les piliers majestueux de l’église, une installation évoquant la rivière, un grand format devant la chaire… A découvrir !

Rivières, veines souterraines
qui nous relient à l’âme du monde.
La rivière avance en silence
dans le parfum des origines.
Elle répand sa féérie sans jamais s’endormir…

A la rivière, la terre s’enlace.
La forêt suit le courant
des nuages à l’envers.

Miroir des pouvoirs transmis
le saule témoigne son histoire
dans le méandre sacré.

La rivière vient rejoindre la toile.
Les nappes humides apparaissent.
Et au creux du pinceau…
Brumes, roseaux…

Arbres et rivières inséparés …
Le reflet de l’arbre est scellé à l’eau.
Entre les rives,
le pinceau laisse derrière lui,
des myriades d’univers…
Il glisse dans l’éphémère absolu
et dépose au crépuscule
des soirs et des matins…

De la main qui peint,
nait le rêve de la terre abreuvée d’eau.
M.A.M